Cette tribune libre d’Eric Laurent est extraite d’un face à face métiers / DSI portant sur le thème de l’innovation et réalisé dans le cadre du livre sur la gouvernance de l’information GouvInfo 2013 « Océan bleu » sous l’égide de Fabien Grenet, designer de service & entrepreneur. Retrouvez l’avis de Frédéric Charles sur cette question cruciale sur le blog ComInfo.
Les interactions, l’ouverture attendue pour laisser la place à la combinaison convergence / divergence, source de disruption, appartiennent-elles véritablement à un Métier, à une DSI, à des stratèges, à une Direction ou une entité clairement identifiée ? Qui – finalement – pose la question d’un travailler autrement sur la cible de l’envoi de mails, de l’utilisation d’une liste de diffusion, de la mise à jour d’un fichier, de la recherche d’une connaissance ou de compétences ? Qui recherche une efficacité continue sur ces critères ? Un ou des individus, des évangélistes quels que soient leurs périmètres d’actions mais clairement des activistes de la transversalité, de l’immédiateté, du collaborer ou communiquer autrement et de la transparence !
Toute cette innovation ne devrait-elle pas être incrémentale et quotidienne ? Par exemple, les lancements de RSE par les évangélistes font naître une autre façon de travailler dont l’incubation ne peut être efficace que si la conduite du changement est au rendez vous… Et si pour l’accès à l’information, les outils du cloud assurent désormais une immédiateté et une disponibilité de tous les instants, un accès direct aux bonnes informations au bon moment, est-ce suffisant pour assurer l’efficacité de l’individu ? N’oublions pas qu’acheter de nouvelles chaussures de football n’assure pas de changer ses réflexes sur le terrain…
Changeons nos outils mais travaillons avant tout nos habitudes de travail et en amont notre manière d’apprendre et d’apprendre à apprendre ! La conduite du changement, au plus près du collaborateur, est au cœur de cette ambition.
Lorsque les évangélistes ou activistes Métiers rencontrent leur DSI, est-ce un mariage, un PACS, une union libre ou une relation tumultueuse ? Qui est précurseur ? Le métier qui exprime le besoin de travailler autrement et s’affranchit de sa DSI pour acheter une solution en mode SAAS ? (30% des Metiers s’affranchissent de leur DSI – http://bit.ly/U5DHZ2) La DSI qui mobilise, interpelle, sur la base de la révolution internet et des outils de réseaux sociaux ? L’éclairage et la prise de conscience appartiennent certainement à la DSI qui n’a d’autre alternative que de sortir de son périmètre outils pour porter du sens pendant que le Métier va capitaliser de l’expérience, fort de son action dans la vraie vie lui permettant d’identifier ses besoins par l’apprentissage continu. Mais les collaborateurs de la DSI viennent-ils prendre conscience des contraintes au quotidien des Chefs de Projet métier, de l’empilage des projets et des priorités souvent commerciales des acteurs du terrain ? Et les Chefs de Projet métier sont-ils suffisamment éveillés et à l’écoute des solutions et contraintes SI, par exemple en matière de sécurité des données ?
Le couple DSI / Métier qui s’est rencontré dans un échange de mail (ou sur Meetic ?) ne vivra durablement que dans la rencontre physique !
S’ouvrir vers l’autre, s’exposer, travailler de manière transverse, c’est accepter cette économie de la connaissance qui devient de plus en plus prégnante et qui nourrit les leviers de l’innovation. A charge donc pour nous de « repenser nos processus de circulation de l’information, de collaboration et de coordination » (Aurélie Dudézert – La connaissance dans les entreprises – http://amzn.to/VPH4jc) en gardant à l’esprit que « les médias sociaux compressent le temps » (David Meerman Scott – The New Rules of Marketing and PR – http://amzn.to/14ND9ZZ).
J’ai appris sur le terrain à partir d’un travail d’autodidacte sur des ouvrages US de KM, puis de Social Media. J’ai donné des cours de KM sur un Master 2 pendant 6 ans. De guichetier à collaborateur du Siège de la Poste, j’ai accompagné la Conduite du Changement du projet Esprit Service Client (nouveau format de Bureau de Poste) puis le lancement de La Poste Mobile. Depuis février 2012 mon activité se concentre sur le lancement et l’animation de RSE.
Cet article est extrait du livre GouvInfo 2013 « Océan bleu » auquel ont participé les personnes suivantes : William BRES, Véronique BONIN, Toufik LAMECHE, Thomas CHEJFEC, Thierry BRUNET, Ruth MARTINEZ, Rémi VECINA, Philippe OLLIVIER, Philippe GUILLARD, Philippe BONFILS, Patrick L’ARCHEVEQUE, Patricia L’ESPRIT, Pascale PAJONA, Pascale DESPOMADERES, Omar MAROUF, Mylène GENAIRON, Marielle VO-VAN LIGER, Marc BORRY, Olivier FAURA, Lyonel SIREUILLE, Laurent PREVEL, Jordane PAQUET, Jihane SEBAI, Jérôme THUEZ, Jean-Pascal PERREIN, Jean-Marie SECA, Jean-Luc ABELIN, Jean-Louis JANSSENS, Jean-Claude DIJAN, Irène ALLOUCHE, Gilles VASSAL, Giancarlo UCCHINO, Frédéric CHARLES, Florent DEWAS, Fatima Zahra LAAOUINI, Fabien GRENET, Éric LAURENT, Éric DAVID, David BERRIN, Daniel COLAS, Damien BRUTÉ DE RÉMUR, Caroline LEBEAU, Cindy BOULLIER, Christophe MEGEVAND, Christophe LAIGLE, Christophe BINOT, Catherine ROBERT-D’AUTUN, Camille HUGENTOBLER, Anne-Marie LIBMANN, Alister ESAM, Alain GARNIER. Ces personnes travaillent dans les sociétés suivantes : TOTAL, UVSQ, Université du Sud, Université de Versailles, Université de Lorraine, The Idea Starter Company, TEREOS, Telecom Paris, SYSELIO , Suez Environnement, Société Générale, Socabat, SNCF, SMA BTP, Selement, RSD, PSA, Police Fédérale de Belgique, PHENIX INNOVATION, Opentext, Ministère de la Défense, Lyonnaise des Eaux, Lafarge, La Poste Enseigne, La Banque Postale, Jamespot, Interaction-Game, INSEAD, IBM, HENSEN conseil, Everial, Essec, eShare, École Centrale de Paris, DC², Bouygues Telecom, Alter&Co, Aldes, 3org, @bs.
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