Souhaiter gouverner et ainsi valoriser l’information est difficile, avoir la possibilité de s’appuyer sur un benchmark qui donne une vue globale et évolutive chaque année est une aide précieuse. La complexité nécessite une approche systémique qui fait appel à de nombreuses expertises avec un regard global et séquentiel silo, par silo. Car aucune entreprise ne peut maîtriser l’ensemble de ses informations en s’appuyant de façon unitaire sur ses multiples experts ou en déléguant l’affaire à une Direction qui s’occupe des outils de traitement de l’information.
Ce sujet concerne toute l’entreprise, il doit être porté par un acteur ou une entité dédiée qui a la légitimité d’embrasser et déployer cette vue globale. C’est un sujet qui va au-delà mais doit s’appuyer sur la gouvernance des données, celle des documents, celle du SI, … sur toutes ces gouvernances opérationnelles qui ont un sens aujourd’hui. Être capable de prendre cette hauteur est le premier pas pour acquérir cette légitimité.
Nos organisations, l’état, la société, nous sommes tous persuadés qu’il nous faut nous transformer. Numérique ou digitale, peu importe, cette transformation est une façon de dire que nous sommes en train de franchir un palier à l’échelle de l’humanité, et tout comme un enfant qui commence à marcher, nous cherchons, par tâtonnements une nouveauté, de bons appuis, un bon équilibre, rythmés aux grés des douleurs et joies que cela peut procurer. C’est complexe, mais inévitable, tout comme ce que nous pouvons faire avec l’information.
Ainsi, ces dernières années ont vu fleurir de nombreux rôles autour de cette transformation. Des Chiefs « X » officer, X prenant différentes valeurs en fonction de choix personnels, tactiques ou même politiques. C’est bien, mais cela reste incomplet car encore très orienté vers des extrêmes. Pour certains vers la donnée avec une cible de développement de valeur en s’appuyant sur un grain fin dépendant de la technique. D’autres vers la culture avec une cible de développement pour offrir une nouvelle dynamique à l’organisation. Les deux remplissent chacun une partie de notre palier d’évolution, l’un en haut, l’autre en bas. Ils ouvrent le bal d’autres rôles, nouveaux ou en évolution, qui seront incontournables demain, notamment autour de la cybersécurité.
Au milieu se trouve le fluide vital de l’organisation : le flux Information. Et au grand dam de notre évolution, ce Flux est un territoire occupé par une foultitude d’experts qui cultivent une nécessaire forme de savoir et savoir-faire. Ces neurones forment l’intelligence globale dont a besoin l’organisation pour évoluer. Mais les synapses ont du mal à se créer. C’est la faiblesse de leurs forces : la spécialisation.
Imaginez le potentiel qui peut exister si ces neurones s’interconnectent et se coordonnent. Et même si la technologie aidera à développer ces connexions, nous sommes les seuls qui pourront définir et impulser les bases de gouvernance pour que la machine ne s’enraye pas.
Nous sommes entrés dans l’ère du connecté, cela s’est accéléré progressivement depuis ces dernières années.
Nos ordinateurs sont connectés, nos réseaux personnels et professionnels le sont aussi, nos objets le deviennent de plus en plus, notre corps commencent à l’être. Nos organisations par tâtonnement, commencent à créer de nouvelles formes de réseaux organiques, en valorisant les connexions.
- En bas, elles organisent la matière première en travaillant la donnée, puis les documents.
- En haut, elles travaillent l’acceptabilité de l’évolution, en développant les cultures ainsi que les usages.
- Au milieu elles dirigent, coordonnent, développent l’embryon des fondamentaux de demain en créant des ponts de régulations : la gouvernance de l’information.
C’est une stratégie à trois niveaux : la donnée, la culture, la gouvernance.
Sans la bonne prise en compte de ces 3 niveaux, aucune organisation ne pourra demain franchir ce palier que nous nous sommes nous-même construit sur le principe de l’évolution. Et même si nous allons très vite, il reste beaucoup de chemin à faire, et beaucoup d’énergie pour convaincre et rassurer sur la faisabilité de cette complémentarité.
C’est cette ambition qu’a et que met en œuvre l’initiative GouvInfo depuis 2010 : appuyer cette vision, ainsi que les acteurs qui y adhèrent.
Une utopie qui nous pousse à innover et proposer de multiples façons de vous aider à accélérer. Ainsi, cette année a vu naître les IAI-Awards, un concours en ligne avec la vue Globale et stratégique qu’offre GouvInfo IAI sur l’information. Et surtout cet observatoire de la gouvernance de l’information, porteur des indices tendanciels d’aide à vos décisions.
Vous pouvez télécharger la restitution et analyses qui représentent la photographie de la gouvernance de l’information en 2015 et clôt l’édition 2014-2015 de l’observatoire.
0 Comments Leave a comment